Le VHD :
Video High Density

Inventé en 1978 par la compagnie Japonaise JVC (conjointement avec Matsushita), contrairement au Laserdisc, ce n’est pas un laser qui lit le disque, mais un saphir. Ce dernier sert de support à une électrode qui lit le disque en matière plastique. Sa technologie se situe entre le « Selecta Vision » de RCA et le « LaserVision » de Philips. Le VHD (pour Video High Density) devait être le support parfait, et avait pas mal d’avantages pour lui par rapport au CED par exemple. Pour commencer, le prix : en effet, le disque est fait de la même matière que les disques vinyls (une sorte de PVC), ce qui permettait aux presseurs d’utiliser leur chaîne de pressage audio des 33T Vinyls pour faire les VHD.

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Une capacité vidéo assez importante : comme le Laserdisc, le VHD peut contenir 60 minutes de vidéo analogique par face, soit au total 2H pour un disque. Un accès aléatoire, un arrêt sur image, le ralenti et l’accéléré sur l’image, ainsi que la lecture arrière, du fait que le bras du saphir était servo-controlé. Enfin, sa qualité d’image était un peu meilleure que le CED : le VHD affichait 250 lignes soit un léger mieux que les cassettes vidéo également. Ce standard, devait d’ailleurs remplacer la VHS. Néanmoins, même si le procédé se rapproche du disque laser : vitesse de rotation du disque VHD élevée (à 900 Tours/minute), disque PVC qui ne contient pas de sillons mais un tracé en spirale avec des creux microscopiques (comme le CD ou le Laserdisc), il y a quand même un phénomène d’usure dû au saphir qui frotte sur le disque pour le lire. Le saphir avait une durée de vie de 2000 heures, et 10 000 lectures pour le disque lui-même, malgré le fait qu’il soit protégé dans une coque plastique. A ce propos, présenté comme une sorte de disquette géante, on introduit la coque plastique dans le lecteur, et c’est lui qui se charge d’extraire le disque de son enveloppe et fait ressortir la coque. En 1986, JVC fera évoluer son support en y ajoutant le procédé dolby surround (toujours sur des pistes sons analogiques) utilisé au cinéma, et l’effet 3D relief : attardons-nous quelques lignes sur ce dernier point.

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En fait, le relief est apparu dans les années 80 pour la première fois (rappelez-vous en 1982 – 1983 avec la sortie des « Dents de la Mer 3 » en relief avec les lunettes en carton) et voici donc près de 30 ans qu’on essaye de nous fourguer cette technologie miteuse ! La console de jeux vidéo « Master System » de SEGA avait déjà tenté le coup pour un résultat désolant. Aussi, c’est en 1985 que JVC introduit la 3D sur les disques VHD. Compatibles avec les lecteurs classiques, ceux-ci pouvaient « s’upgrader » grâce à un adaptateur qui se connectait sur le port AHD du lecteur. Les lecteurs 3D avaient d’ailleurs un bouton sur la face avant, et qui permettait d’activer ou de désactiver la 3D (ça ne vous rappelle rien ?). La 3D est en outre rendue grâce à un système de lunettes qui se branchaient sur la face avant du lecteur. Du fait du système d’enregistrer 2 fois la même image pour fournir l’effet relief, les VHD 3D étaient limités à 30 minutes par face de vidéo. Heureusement, l’expérience non concluante fut de courte durée, et visiblement il n’y aurait eu que 22 films sortis en 3D dont le fameux Jaws 3-D (« Les Dents de la Mer 3 ») . Pour le VHD classique, ce sera plus d’une centaine de titres. Outre le fait d’être un lecteur de média vidéo, le VHD à aussi été utilisé pour le jeu vidéo : surtout grâce aux ordinateurs MSX . Très connu au japon, cet ordinateur à fait un malheur dans son pays, il est plus méconnu en France et très difficile à trouver aujourd’hui. Un titre de jeu est assez connu sur VHD, il s’agit de « Macross SF Challenge Game » reprenant l’univers de Macross (« Robotech » en France).

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