Petit Historique du Muse Hi-Vision
Il existe une catégorie de lecteurs de Laserdisc et de LDs qui font rêver tous les passionnés de ce support, il s’agit de ceux qui sont capables de gérer la haute définition. Oui, vous avez bien lu, le LD proposait déjà la haute définition dans les années 90 ! Nommée Muse – Hi Vision, elle fut surtout développée au Japon. Il faut savoir que le Muse Hi-Vision est avant tout une technologie et non un appareil en particulier. Créée pour obtenir la Haute-Définition (le système Hi-Vision), on a alors cherché à faire des appareils qui pouvaient délivrer une qualité d’image identique à la technologie de la haute définition et donc de ce fait : des lecteurs de Laserdiscs (mais pas seulement, vous aviez aussi des magnétoscopes avec la « W-VHS » qui permettaient d’enregistrer le signal Muse, mais ceux-ci ne nous intéressent pas !). C’est NHK qui invente le procédé Muse Hi-Vision dans les années 80 (et qui sera la base des systèmes mondiaux de la HD), et c’est réellement en 1991 que 5 grands constructeurs japonais (SONY; SANYO; PIONEER; TOSHIBA & PANASONIC) annoncent ce que seront les spécifications techniques des LDs Muse Hi-Vision. Les premiers lecteurs sortiront en 1994 (le tout premier sera en fait le PANASONIC LX-HD10 et il coûtait 600000 Yens !). Le Muse Hi-Vision était capable d’afficher 1125 lignes (1035 lignes visibles), la vidéo était toujours en analogique (composite) et est évidemment non compatible avec le système 1080 de la Haute-Définition actuelle qui lui est numérique. Le Japon est depuis passé lui aussi à un système Haute-Définition numérique (basé sur l’ISDB), et c’est le 30 septembre 2007 que fut complètement abandonné le système Hi-vision.
Le marché fut minuscule aux US et au Japon, et totalement inexistant en Europe (en France pour la HD nous étions partis sur autre chose, le D2Mac avant de se « standardiser » sur les autres pays avec le système 1080 numérique). Que l’on soit bien clair : tous les lecteurs ne sont donc qu’au format vidéo NTSC, et de surcroît en 110V (et majoritairement japonais). Mais en plus, pour pouvoir profiter des Laserdiscs encodés au format Muse Hi-Vision, il vous fallait ajouter au lecteur de LD spécifique, un décodeur lui aussi propre au Muse Hi-Vision (certaines TV Japonaises intégraient d’office ce décodeur – comme nous en France avec les écrans LCD qui intègrent maintenant un décodeur TNT – mais elles étaient très chères !) ce qui augmentait considérablement le tarif.
Spécifications Technique de la Hi-Vision
Définition vidéo : 1125 lignes (1035 visibles)
Pixels par lignes : 1060 en images fixes, 530 en animées
Ration de l’image : 16/9e
Taux de rafraîchissement : 60 images/seconde
Fréquence : 16.2 Mhz de fréquence d’échantillonnage pour la diffusion
Audio : 48Khz en 16bits sur deux canaux, 32Khz en 12bits (4 canaux = 3.1) en DPCM (format de compression audio qui permettait la décompression instantanée du son)
Standard Vidéo : NTSC
Un lecteur de Laserdisc Muse est tout à fait capable de lire un LD « Classique » sans pour autant l’upscaler en HD (contrairement à certaines platines DVD ou Blu Ray avec le support DVD). Néanmoins, il vous délivrera la meilleure image possible comparé aux lecteurs de LDs classiques (style CLD-D925). Pour les laserdiscs Hi-Vision, comme pour les LDs classiques, tout dépendra du master et du pressage : là, il n’y a pas de miracles.
La Partie sonore du Muse/Hi-Vision
Pour le son, il faut savoir que la norme Muse/Hi-Vision à été définie avant la création des formats actuels, et qu’elle n’a jamais évoluée ! Aussi, ne vous attendez pas à trouver du DTS 5.1 par exemple sur un LD Muse, vous aurez sur la plupart, une piste EFM (du PCM sur 2 canaux) qui sera extraite via la sortie optique du lecteur (celle-ci est souvent encodée en Dolby Surround). Une autre piste son est elle aussi disponible, appelée « A-Mode », celle-ci est multiplexée dans la vidéo Muse et permet d’avoir 4 canaux. Cette piste audio, d’une fréquence d’échantillonnage de 32 Khz et encodée en 12 bits, est envoyée par le décodeur MUSE soit sur ses sorties analogiques, soit via 2 sorties numériques conjointement, le canal 1 correspondant aux voies gauche + droite, le canal 2 correspondant à la voie centrale et aux voies surround (mono). Aucun ampli Audio / Vidéo (hormis le Lexicon MC-1 après modification interne) n’étant capable d’accepter 2 signaux numériques sur la même entrée, la solution onéreuse est d’utiliser 2 amplificateurs Audio/Vidéo afin d’exploiter véritablement ce format multicanal. La seconde possibilité proposée sur la plupart des décodeurs Muse est d’extraire ce signal 4.0 sur leur 5 sorties analogiques (gauche, droite, centre, surround droit, surround gauche)
Un autre format sonore présent sur la plupart des documentaires et sur certains films, est le « B-MODE ». Il correspond à un signal audio 2 canaux à 48 Khz souvent encodé en Dolby Surround et peut à la fois être converti par le décodeur Muse ou bien être extrait par la sortie numérique de ce dernier.
Les lecteurs Hi-Vision Muse :
Ce sont surtout des lecteurs Pioneer et SONY que nous retrouvons. Voici la liste des principaux lecteurs :
– Hitachi HLD-1000 (clone du Pioneer HLD-1000)
– Panasonic LX-HD10
– Panasonic LX-HD20
– Pioneer HLD-V500
– Pioneer HLD-1000
– Pioneer HLD-X9
– Pioneer HLD-X0 (ne lit pas les CD Audio)
– SONY HIL-C1
– SONY HIL-C2
Les Décodeurs Hi-Vision Muse
Elément essentiel pour pouvoir profiter pleinement des Laserdiscs Hi-Vision/Muse, voici les principaux décodeurs existants :
– HITACHI HD-M10
– HITACHI MD-20 ou HD-M20
– Mitsubishi MD-1000
– Mitsubishi MD-CZ11
– NEC HV-MD3100T
– Panasonic TU-AHD100
– Panasonic TU-HMD310HD
– Panasonic TU-MDC100
– Pioneer HM-D101
– SONY MSC-4000
– SONY MST-1000
– SONY MST-2000
– SONY MST-3000
– Toshiba TT-MD5
– Victor (JVC) HV-MD2
– Victor (JVC) HV-VMD1
Les Titres sortis en Laserdiscs Muse/Hi-Vision
Pas mal de titres sont finalement sortis pour ce support : des documentaires, des films, des concerts. Voici une liste non exhaustive :
– Alaska (Réf. 00MW-0008)
– A Few Goodmen (Réf. HVMC-14593)
– A League of Their Own (Réf. HVMC-14589)
– A River Runs Throught It (Réf. PILH-1006)
– Art Library : Hakone Ashinoko Narukawa Museum (Réf. VALJ-3903)
– Atlantis (Réf. PILH-1003)
– BackDraft (Réf. PA-HD81078)
– Back To The Futur I, II et III (Réfs. PA-HD80196; PA-HD80914; PA-HD80976)
– Basic Instinct (Réf. PILH-1002)
– Breakfast at Tiffany’s (Réf. PA-HD76505)
– Bugsy (Réf. HVMC-13645)
– Cairo Museum (Réf. ICHL-0009)
– Chaplin (Réf. PILH-1005)
– CliffHanger (Réf. PILH-1007)
– Close Encounters of The Third Kind (Réf. HVMC-10003)
– Dances With Wolves (Réf. PILH-7001)
– Death Becomes Her (Réf. PA-HD81279)
– DeJohnette, Hancock, Holland, Metheny (Réf. ALD-3904)
– Dracula (Bram Stocker’s) (Réf. HVMC-14590)
– Emile Gallé (Réf. 00MW-0007)
– E.T (Réf. PA-HD77012)
– Far and Away (Réf. PA-HD81287)
– Ferrari of The Art (Réf. COLE-50004)
– In The Line Fire (Réf. HVMC-19668)
– It’s Real : Suzuka (Réf. PIHL-2001)
– Jumanji (Réf. PILH-1009)
– Jurassic Park (Réf. PA-HD82061)
– Keith Jarrett Trio Live ’93 (Réf. VALJ-3901)
– Lawrence of Arabia (Réf. HVMC-12058)
– Legend of The Fall (Réf. HVMC-21588)
– Maeda – Yoshino Spring & Fall (Réf. 00MW-0011)
– Monument Valley (Réf. VALY-001)
– Musee du Louvre 1 (Réf. ICHL-0001)
– Musee du Louvre 2 (Réf. ICHL-0002)
– New-York (Réf. VALY-002)
– Okinawa Underwater (Réf. 00MW-0001)
– Ordinary Europe (Réf. HE-200)
– Out Of Africa (Réf. PA-HD80350)
– Paris (Réf. 00MW-0004)
– Penguins (Réf. 00MW-0015)
– Pictures At An Exhibition (Solti – Chicago) (Réf. SRLM-1068)
– Romantic Greece and Aegean Sea (Réf. COLE-50001)
– Sakura – East Japan (Réf. COLE-50002)
– Sakura – West Japan (Réf. COLE-50003)
– Sea Forest (Réf. 00MW-0013)
– Sea Of Okhotsk (Réf. 00MW-0012)
– ShowGirls (Réf. PILH-7003)
– Silence of The Lams (Réf. HVMC-12819)
– Sleepless In Seatle (Réf. HVMC-19799)
– Song of Africa (Réf. 00MW-0014)
– Stargate (Réf. PILH-1008)
– Tahiti (Réf. 00MW-0010)
– Terminator 2 (Réf. PILH-1001)
– The Loves of Emma Bardac (Réf. SRLM-1067)
– The Wolrd of Hi-Vision LD (démo) (Réf. HMV-3002)
– The Test Disk (SONY) (Réf. 00MW-0009)
– Top Gun (Réf. PA-HD71692)
– Twins (Réf. PA-HD80873)
– Universal Soldier (Réf. PILH-1004)
– Wolf (Réf. HVMC-18647)
Voilà, sachez que outre le matériel qui est déjà très onéreux (notamment les lecteurs de LDs Muse et les décodeurs) dans le genre, les Laserdiscs sont eux aussi assez chers (de 150 à 500 euros). La Haute Définition version Laserdisc est réservé à des passionnés aisés, et est-ce que cela en vaut vraiment la peine face au Blu Ray ou HD-DVD par exemple ? A vous de choisir !